5 façons de devenir milliardaire, comme Mohed Altrad
John Welsh - Forbes en ligne
« Il y avait des fois où, jeune garçon, Mohed Altrad se réveillait et il savait qu’il n’aurait aucune nourriture dans sa journée. Mais il a toujours voulu et pensé plus qu’à cela dans la vie », dit aujourd’hui l'homme d'affaires et dorénavant auteur Rafael Badziag, à propos du milliardaire fondateur, propriétaire et président du groupe Altrad.
« Il savait que la seule chance de s’en sortir passerait par le biais de l'éducation, alors, à dix ans, il se débarrasse de son vélo pour s’acheter des livres », ajoute Badziag (qui vient de sortir l’ouvrage au titre évocateur : The Billion Dollar Secret).
Altrad, né en 1948 d'un père bédouin en Syrie, élevé par sa grand-mère et destiné à devenir berger, a passé sa jeunesse à se rendre pieds nus à l'école pour finalement obtenir, à l'âge de 17 ans, une bourse lui permettant d’étudier en France.
Ensuite, il a travaillé à la création de la compagnie pétrolière nationale d'Abou Dhabi (ADNOC), puis est rentré en France pour investir dans une entreprise qui a contribué à fabriquer le premier ordinateur portable. Il a peu après acheté une entreprise d'échafaudage, ce qui serait la première étape d’une entreprise mondiale de services industriels et d’équipements de construction. Par la suite, 200 autres acquisitions suivraient et Mohed Altrad se permettrait, en parallèle, d’écrire trois romans et d’acquérir et transformer avantageusement l’équipe de rugby de Montpellier (le MHR).
Cinq carrières et trois décennies plus tard, Altrad est classé 838ème dans la liste Forbes des milliardaires.
Ce que les milliardaires ont en commun
Altrad est l’un des 21 milliardaires décrits dans The Billion Dollar Secret, aux côtés d’autres comme N. R. Narayana Murthy d’Infosys, Cho Tak Wong du groupe Fuyao et Dilip Shanghvi de Sun Pharmaceutical.
Badziag a passé cinq ans à parcourir le monde à la découverte de 30 milliardaires. Ses entretiens l'ont aidé à peaufiner et à définir pour le lecteur ce qu'il faut pour devenir un milliardaire. Cela lui a aussi permis de voir ce qu’ils avaient en commun.
Les milliardaires, et certainement ceux qui figurent dans le livre, viennent de milieux relativement modestes et même de pays assez pauvres, qu’ils sont souvent obligés de quitter, tout comme l’a fait Altrad, pour réaliser leurs rêves.
« 25% - un pourcentage frappant - de milliardaires sont des migrants qui se déplacent d'un pays à l'autre. »
On retrouve ici des thèmes communs à l’histoire de Badziag : son propre père est allemand et sa mère polonaise. Les parents de son père sont originaires d’une partie de la Pologne qui était allemande jusqu’à ce que la frontière germano-polonaise soit déplacée plus à l’ouest après la Seconde Guerre mondiale. En 1998, Badziag est devenu l'un des pionniers du e-commerce après la création de la société Raddiscount, entreprise vendant des articles de sport en ligne. Il n'avait pas beaucoup d'expérience dans le commerce, ayant suivi une formation de mathématicien plus que d’entrepreneur, mais il réussit pourtant à devenir millionnaire.
Ce que dit un millionnaire sur les milliardaires
Mais de quelles qualifications ou compétences Badziag dispose-t-il, en tant que millionnaire, pour écrire sur la manière de devenir milliardaire ?
Sa propre entreprise connaissait un franc succès, mais elle ne grandissait pas au rythme et à l’échelle nécessaires pour faire de lui un énième milliardaire.
« J'ai réalisé qu'une entreprise de plusieurs millions de dollars était en fait plutôt moyenne et pas prospère comme on peut l’entendre en général. Je me suis ainsi rendu compte que si je devais rivaliser avec des gens meilleurs que moi, il me faudrait étudier des milliardaires et pas de ‘simples millionnaires’ ».
Il a commencé à lire des livres et à participer à des conférences sur le développement personnel. Il a analysé qui étaient les meilleurs chefs d’entreprise et a vite compris qu’il n’avait pas une mentalité de milliardaire. Il a également remarqué qu'il existait des livres sur des chefs d'entreprise singuliers, mais aucun livre les rassemblant tous pour analyser ce qu'ils ont en commun.
« Je me suis donc lancé dans un voyage à travers le monde, en rencontrant 30 d’entre ces nantis et en en mettant 21 dans mon livre. »
Après avoir analysé toute cette matière, Badziag a arrêté de voyager et a commencé à appliquer dans sa propre entreprise les principes qu’il a découverts. Il considère maintenant avoir mis en œuvre 60% de ce qu'il a appris. Et en un an, ses revenus ont doublé et ses bénéfices ont triplé.
« Je ne suis pas encore un milliardaire, mais je suis sur le bon chemin. »
Quels sont donc les cinq meilleurs moyens ou les cinq meilleures voies pour devenir milliardaire selon Badziag ?
Première voie : « c'est en toi »
« La première chose que j'ai apprise des milliardaires est que les facteurs externes ne déterminent pas leur succès », déclare Badziag. Les milliardaires créent leur avenir en faisant tout ce qui est nécessaire - même en changeant de pays, comme Altrad - pour que leurs rêves deviennent une réalité. « Ce sont vos principes intérieurs qui vous font exceller dans les affaires, pas les conditions extérieures."
Deuxième voie : « construisez votre bateau – BOAT »
« Votre B.O.A.T. consiste en 4 mots : il s’agit en fait des premières lettres de 4 mots qui, ensemble, constituent l’acronyme BOAT en anglais : la croyance, l'optimisme, l'affirmation de soi et la confiance en soi. Vous devez être optimiste, confiant et assertif envers les sceptiques, et pour tout ça, il est primordial de croire, d’y croire ! », écrit Badziag dans le livre. Le seul cadeau qu'Altrad ait jamais reçu de son père était ce vélo qu'il avait loué pour acheter des livres et ainsi s'instruire. Même dans ce cas, Altrad était principalement motivé par l'optimisme de pouvoir résoudre un problème (et pas par l’argent). « Comme l’Arche de Noé, votre B.O.A.T. vous guidera en toute sécurité dans les mers infinies et les tourbillons de votre carrière. »
Troisième voie : éviter le piège des « chercheurs d’or »
Il ne faut « que 25 millions de dollars » par an pour acheter un appartement à New York, une maison sur la Côte d’Azur et un yacht. Si vous gagnez beaucoup plus, votre style de vie ne sera pas tellement différent. Donc, si vous êtes uniquement motivé par l'argent, affirme Badziag, vous allez perdre votre motivation bien avant d'atteindre le milliard. Pour Altrad, l'argent n'était pas la motivation. C’était plutôt la survie.
Quatrième voie : ne jamais cesser de progresser
Les milliardaires sont engagés dans un apprentissage constant. La seule évasion d’Altrad a été l’éducation, non pas un enseignement formel, mais un véritable engagement en faveur du développement personnel continu. « Beaucoup de milliardaires n'ont peut-être pas été scolarisés, mais ils excellent en matière d’éducation. Utilisez toutes les occasions d'apprendre. Vous ne savez jamais à quoi cela va servir. Alors apprenez quand et où cela est possible.
Cinquième voie : « les aigles affamés montent en flèche »
« L’une des principales différences entre un millionnaire et un milliardaire est que l'ambition de ce dernier est sans limite et implacable. » Selon Badziag, Altrad le compare à la vitesse. Si vous voulez aller à 150 kilomètres au lieu de 100 kilomètres à l'heure, vous avez besoin d'une Porche plutôt que d'une Volkswagen.
« Un millionnaire est une personne qui a réussi son coup. Mais un milliardaire est une personne qui est au plus haut niveau de performance depuis des années, et pour longtemps. »
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